Un conte des profondeurs

Un conte des profondeurs : Bran, le barracuda contrôleur. Hubert Descamps coach dans l'Oise. Archipelcoaching

Bran le barracuda contrôleur

Comme à son habitude, Bran le barracuda fend l’eau à toute vitesse. Il donne des ordres sans lever les yeux, décide sans explication, supervise chaque mouvement comme si le récif entier repose sur lui.

  • Pas le temps d’expliquer, suivez-moi !

Et les poissons le suivent, du moins, ils essaient.

Mais plus les jours passent, plus le désordre s’installe.

Les poissons nagent dans tous les sens, les crevettes hésitent à mettre en ordre les choses par exemple.

Le récif dans son ensemble semble à la fois déborder d’activité mais incapable d’avancer.

Le temps du questionnement

Un jour, alors qu’il observe encore une de ces scènes agitées, Mira, le dauphin coach s’adresse à Bran.

– Bran, pourquoi es-tu toujours en train de tout contrôler ?
-Parce que si je ne le fais pas, ils n’avancent pas.
-Et s’ils n’avancent pas… c’est peut-être parce qu’ils attendent toujours tes ordres ?

Le barracuda reste silencieux. Quelque chose, dans cette remarque, lui serre l’estomac.

Peut-être que tu devrais laisser plus d’autonomie aux uns et aux autres, continue Mira

Avant de s’endormir, Bran, décide que lors du briefing matinal, il allait changer certaines choses, tout au moins, il allait essayer…

Le temps des décisions

Il suit sa décision et lors du briefing matinal, il prend le temps d’expliquer les objectifs de la journée et pourquoi ces objectifs sont importants pour le récif.

Il encourage tout le monde à donner son avis, mais le plus important de tout, durant la journée il se pose en relais et non pas en donneur d’ordre.

À la fin de la journée, il observe en faisant le tour du récif et il est stupéfait.

Le récif fonctionne, les poissons et les crevettes se coordonnent. Des idées nouvelles émergent, des initiatives font jour, l’ambiance est sereine.

Bran n’a rien à corriger, rattraper et il réalise qu’il n’avait jamais ressenti une telle légèreté. De plus, il réalise qu’il a plus de temps pour penser aux prochaines étapes, voir plus loin pour l’avenir du récif.

Bran prend conscience qu’en voulant tout maîtriser, il ralentit les choses. En manageant autrement, il redonne vie au récif et à lui-même.

Un leader autoritaire croit souvent qu’il doit tout gérer.
Mais à force de tout contrôler, il freine plus qu’il motive et au final, il pénalise l’entreprise.